Archives de Catégorie: Coopération

Plan Nord: un partenariat Québec-Monaco

Le Premier ministre du Québec Philippe Couillard et S.A.S. le Prince Albert II de Monaco étaient ce mardi 13 décembre à la séance de signature d’une convention-cadre visant à soutenir des projets de coopération entre le Gouvernement du Québec, la Société du Plan Nord, et la Fondation Prince Albert II de Monaco.

Cette convention-cadre à été signée par la ministre des Relations internationales et de la Francophonie Christine St-Pierre et le P-Dg de la Société du Plan Nord Robert Sauvé (pour le Québec), ainsi que par le vice-président et administrateur délégué de la Fondation Prince Albert II de Monaco S. E. Bernard Fautrier et la présidente de la branche canadienne de cette fondation la docteure Diane Vachon.

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Photo récupérée sur le compte Twitter du MRIF-Québec

La cérémonie se déroulait en marge du Forum Arctic Circle, qui s’est tenu du 11 au 13 décembre à Québec. Le but annoncé de cet accord est d’intensifier les projets de coopération sur,le territoire du Plan Nord par le soutien d’initiatives techniques, scientifiques et méthodologiques pour répondre aux enjeux de cette région et favoriser le développement durable.

« Grâce à cette convention, nous nous donnons un nouvel outil pour poursuivre nos efforts en matière de lutte contre les changements climatiques en territoire nordique, d’énergies renouvelables et de protection de la biodiversité. Cela témoigne de la reconnaissance internationale de l’expertise québécoise dans ces domaines« , a estimé le Premier ministre Philippe Couillard.

« Je me réjouis de la collaboration entre le Gouvernement du Québec et la branche canadienne de ma fondation pour l’avancement de la recherche scientifique et appliquée dans le domaine de la biodiversité de la région arctique. Les efforts investis par le Québec dans le développement durable et respectueux de cette région, notamment au regard des communautés autochtones, méritent nos encouragements et nos éloges« , lui a répondu le Prince Albert II de Monaco.

Dans la journée de mardi, le Prince Albert II de Monaco devait également participer à la séance spéciale du Forum sur les changements climatiques aux côtés du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, précisent les services du Premier ministre.

L’Appel de Québec est en ligne

Les participants de la Conférence Québec UNESCO, réunis à la Capitale nationale depuis dimanche 30 octobre, souhaitent « mettre en place un environnement inclusif et pertinent propre à assurer la prévention efficace de la radicalisation et de l’extrémisme violent ».

Illustration: dans un couloir du Centre des congrès de Québec, la version anglaise est annoncée pour bientôt (photo: F.A.)

Illustration (cliquez pour voir en grand): dans un couloir du Centre des congrès de Québec, la version anglaise est annoncée pour bientôt (photo: F.A.)

La radicalisation violente n’étant pas l’apanage d’une seule religion, d’une seule idéologie, ou d’un seul peuple, les congressistes estiment que la prévention « est une responsabilité commune au regard des principes et des valeurs consacrés par de nombreux instruments internationaux relatifs aux droits de la personne ».

Un texte en sept considérants, que la ministre des Relations internationales et de la Francophonie Christine St-Pierre avait appelé de ses vœux dès dimanche après-midi, détaille les cinq points de cet Appel de Québec.

 


Djihad, en ouverture de la conférence Québec UNESCO sur Internet et la radicalisation des jeunes

La pièce de théâtre Djihad, écrite et mise en scène par Ismaël Saïdi, a été présentée ce 30 octobre en ouverture de la conférence Québec Unesco sur Internet et la radicalisation des jeunes. Une pièce drôle-amère tout en nuances, saluée d’une ovation debout de tous les spectateurs.

L’histoire est désormais connue: trois « pieds nickelés du djihad », que l’on suit le long de leur périple chaotique jusqu’en Syrie. Arrivés là par des chemins différents, mais pas par hasard, et dont l’un des points communs est de n’avoir jamais lu le Coran: ces trois jeunes ont-ils vraiment fait le choix de partir combattre? Voici une tragi-comédie qui se déroule inéluctablement sous nos yeux, et dont les répliques ciselées, contemporaines, sont aussi drôles qu’âpres et caustiques. La pièce soulève autant de questions que l’on peut s’en poser lorsqu’on aborde le sujet de la radicalisation, et permet d’ouvrir ces deux jours de colloque sous de bons auspices.

« La mosquée, c’est l’endroit où je rêve qu’il y ait des bacs +5 dans différents domaines, mais aujourd’hui ça c’est pas le cas« , a précisé l’auteur lors du débat suivant la représentation. Pour lui, la prévention est centrale, et il pointe la mosquée « comme étant la solution« .

La pièce est un succès en Europe, en Belgique où elle attiré plus de 60.000 spectateurs et reçu le label d’utilité publique (ce qui permet aux écoles de recevoir des subventions pour que les enfants puissent assister à sa représentation) ou en France, où elle est jouée depuis septembre jusqu’en décembre, à Paris et ailleurs. Elle sera jouée à Montréal les 1er et 2 novembre à guichets fermés. Elle a été jouée devant les sénateurs français en octobre, à l’initiative de François Zochetto, président du groupe UDI-UC, et Nathalie Goulet, sénatrice UDI-UC de l’Orne et rapporteur de la mission d’information sur « l’organisation, la place et le financement de l’islam en France et de ses lieux de culte ».

Ce mois-ci, Ismaël Saïdi était l’Invité de TV5 Monde (Patrick Simonin). On peut l’entendre présenter sa pièce.

Un réseau mondial des coopératives de presse

À l’occasion du Sommet international des coopératives (SICoop), dont la troisième édition se tenait à Québec du 9 au 13 octobre 2016, des journalistes couvrant l’événement ont décidé d’unir leurs efforts « pour promouvoir plus que jamais les valeurs coopératives dans le monde ».

Sur les six journalistes à l’initiative de ce réseau, au moins deux étaient déjà venus à Québec en octobre 2012 et en octobre 2014 pour les précédentes éditions du SICoop; fondée en 2010 à l’occasion de la Conférence de Lévis (Québec) la Coop de presse Ensemble avait aussi été représentée à chaque édition du Sommet.

Ces six membres-fondateurs (trois femmes et trois hommes) disent avoir « bien saisi l’importance pour le mouvement coopératif de mieux se faire connaître auprès de la population [l’un des nombreux thèmes abordés la semaine passée à Québec, et sur lequel nous reviendrons] et entendent bien se saisir des enjeux de l’heure pour mettre en lumière la vitalité de ces entreprises partout dans le monde ».

Les personnes à l’initiative de NewsQoop-NQC (Nouvelles de Qualité Coopérative) affichent l’ambition de promouvoir les valeurs et principes de l’Alliance coopérative internationale (ACI, dont le siège est désormais transféré à Bruxelles) et privilégier les 17 objectifs de développement durable définis par l’ONU en 2015. Les journalistes à l’origine de cette structure proviennent d’Amérique du Nord (Canada et Québec) et d’Europe (Portugal et France). Il s’agit de (de gauche à droite sur la photo):

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Cinq des six fondateurs du réseau (photo DR)

– Carlos Wehdorn (région de Porto, Portugal), Cooperativa de Solidariedade Social Povo Portuense;

– Fernando Neves Rodrigues Martinho (Portugal), NewsCoop;

– Sarah Arthurs (Calgary, Canada), NewsCoop;

– Nathalie Deraspe (région des Laurentides, Québec), présidente de la coopérative de presse Ensemble;

– Paulo Jorge Teixeira (Rio Tinto, région de Porto, Portugal), président de Cooperativa de Solidariedade Social Povo Portuense;

– Viviane Neiter (Nancy, France), enseignante, conférencière, journaliste free-lance (absente de la photo, ayant dû quitter Québec pour Montréal dès la fin du SICoop).

Le réseau NewsQoop-NQC « permettra de partager information, reportages et expertises au sein des organes de communication de presse de chaque pays représenté », ses journalistes souhaitant « faire rayonner une information éthique de qualité ». Les six fondateurs se donnent deux ans pour finaliser leur projet en créant une coopérative mondiale de journalisme présente sur tous les continents. Pourquoi deux ans? Parce qu’à Québec dans deux ans devrait avoir lieu -comme chaque mois d’octobre des années paires- le prochain Sommet international des coopératives.

Soir Américain ayant assisté au SICoop 2016, n’hésitez pas à nous contacter [coordonnées par ici] si vous souhaitez être mis en contact avec l’un(e) des initiateurs(trices) de ce projet.

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Valls au Canada, au Québec, et à SPM: trois petits jours et puis s’en va

Initialement prévue en juin afin d’être à Saint-Pierre et Miquelon le 18 pour les festivités du Bicentenaire de la rétrocession, la visite de Manuel Valls au Canada, au Québec et à SPM avait été reportée à l’automne en raison de la situation en France.

Envoyé aux rédactions de France le 30 septembre, un communiqué précise que le Premier ministre se rendra « au Canada, y compris au Québec », alors que les rencontres alternées, instaurées en 1977, n’avaient pas vu la venue au Québec d’un Premier ministre français depuis mars 2013 (à l’époque Jean-Marc Ayrault, depuis devenu ministre des Affaires étrangères).

Le voyage de Manuel Valls sera dans les faits très bref: un départ de Paris le mercredi 12 octobre, à l’issue du conseil des ministres, une partie de la journée du 13 avec Justin Trudeau à Ottawa, ne laissant presque que le vendredi 14 à l’agenda pour la 19e édition des rencontres alternées: le Premier ministre a en effet décidé de se rendre sur l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon le samedi 15… Autant dire que tous les sujets n’auront pas le temps d’être abordés. On peut par exemple penser aux vétérinaires français, qui faisaient parler d’eux ces derniers jours, alors qu’ils revendiquaient déjà voici trois ans la reconnaissance de leur qualification. De même, Radio Canada annonçait peu avant le report de la venue de Manuel Valls que près de deux cents médecins français restaient sur le carreau au Québec, moins de cent cinquante (selon les calculs du consulat général de France à Québec) ayant vu leurs diplômes validés suite à l’entente signée au début du quinquennat de Nicolas Sarkozy…

Bonne nouvelle toutefois: le projet d’un centre de recherche maritime à Rimouski n’attend plus que les signatures, indiquait à L’Avantage la nouvelle consule générale Laurence Haguenauer. Ce centre de recherches franco-québécois est destiné à analyser les aspects environnementaux, économiques et sociaux de la stratégie maritime. Et s’il se trouvera à Rimouski, ce n’est pas un hasard: c’est à que depuis 1944 se trouve ce que l’on appelle de nos jours l’Institut maritime du Québec (IMQ).

Bien que l’agenda officiel n’ait pas encore été diffusé, il parait très improbable que l’hôte de Matignon fasse un tour au Sommet international des coopératives, puisque cette troisième édition se termine le 13 octobre. En 2012, pour la première édition, Benoit Hamon avait assisté au pré-sommet puis était reparti en France avant les réunions ouvertes à tous les participants; en 2014, lors de la 2e édition, Carole Delga s’était adressée aux participants par le biais d’une vidéo enregistrée à l’avance, du fait du décalage horaire.

À Saint-Pierre, le Square Joffre -en hommage aux marins disparus- a été inauguré samedi 1er octobre. Un risque de moins pour Manuel Valls de croiser le président de la collectivité territoriale Stéphane Artano, qui avait écrit fin avril au Premier ministre pour lui dire qu’il ne comptait pas le recevoir.

Les nouveaux locaux de l’OFQJ inaugurés

Jeudi 23 juin, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, a inauguré les nouveaux locaux de l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse (OFQJ) à Saint-Denis (93).

Pour l’occasion, Patrick Kanner était entouré du Délégué général du Québec à Paris, Michel Robitaille, de la Déléguée permanente du Canada auprès de l’UNESCO Line Beauchamp (annoncée le mois dernier pour remplacer M. Robitaille), du maire de Saint-Denis, Didier Paillard, ainsi que des Secrétaires généraux de l’OFQJ.

L’occasion pour le ministre, qui considère que ces locaux sont « une superbe vitrine pour les visiteurs », de rappeler l’importance des bonnes relations -tant avec le Québec que l’Allemagne- et les diverses priorités du gouvernement français pour les jeunes.

Le communiqué du ministère en charge de la Jeunesse est à lire ici. Pour en savoir plus sur l’OFQJ c’est là!

La situation en France pousse Manuel Valls à reporter son voyage 

Le Premier ministre Manuel Valls était depuis les attentats de novembre 2015 annoncé au Québec pour juin 2016 dans le cadre des rencontres alternées entre la France et le Québec. Matignon a annoncé hier le report de cette visite.

M. Valls devait aller à Ottawa pour un entretien avec le Premier ministre du Canada Justin Trudeau, au Québec (Montréal et Québec) pour les rencontres alternées instaurées en 1977 entre la France et le Québec, et dont ce devait être la 19e édition. Un voyage qui tombait pile alors que les professionnels du Québec (dont ceux du ministère des Relations internationales et de la Francophonie) ont déposé un préavis de grève à compter du 3 juin.

Le Premier ministre avait également prévu de se rendre à Saint-Pierre le 18 juin pour les cérémonies du bicentenaire de la rétrocession. Le 18 juin, pourtant, la programmation officielle des festivités du bicentenaire n’annonce rien d’autre que la finale d’un jeu télévisé. Et le président du Conseil territorial Stéphane Artano avait écrit fin avril à Manuel Valls qu’il ne serait pas reçu par la Collectivité, hostile à la réforme du statut de l’archipel telle que la France semble vouloir la faire.

Avec des raffineries bloquées et un début de pénurie de carburant en France, le voyage en Israël du Premier ministre avait été critiqué par un candidat à la primaire de droite, et M. Valls avait ironiquement répondu à M. Le Maire que le monde était connecté.

Le report « à l’automne » du voyage du Premier ministre français s’est fait « en accord avec les autorités canadiennes et québécoises »a précisé Matignon. À Québec, la future consule générale aura eu le temps de prendre ses marques.

La France et le Québec célèbrent cinquante ans de coopération 

La Société du patrimoine politique du Québec (SOPPOQ) organisait vendredi 29 avril à l’Hôtel du parlement un forum pour célébrer le cinquantenaire de la coopération franco-québécoise (programme disponible ici).

Depuis le début de cette coopération, en 1965, une soixantaine d’accords bilatéraux ont été signés, certains nécessitant des mises à jour, comme celui sur les frais de scolarité (dont les nouvelles modalités sont parues au Journal officiel en juin 2015) ou ceux sur la sécurité sociale (qui ont fait l’objet d’avenants cette semaine).

Le consul général Nicolas Chibaeff intervenait vendredi en début du forum sur le cinquantenaire de la coopération franco-québécoise (courtoisie Consulat général de France à Québec)

Le consul général Nicolas Chibaeff intervenait vendredi en début du forum sur le cinquantenaire de la coopération franco-québécoise (courtoisie Consulat général de France à Québec)

En poste depuis octobre 2012, le consul général de France Nicolas Chibaeff intervenait en début de matinée. L’occasion pour lui de dresser une sorte de bilan de son séjour dans la Capitale nationale, alors qu’il va sous peu être appelé à d’autres fonctions (*) comme il l’a lui-même indiqué en préambule de son intervention.

Sur un plan symbolique, Nicolas Chibaeff a rappelé que la mise en vente de la Maison Kent par la France avait été perçue par « certains » comme « une répétition très atténuée du ‘lâche abandon’ du moins comme le signe d’une moindre importance que la France accorderait à sa relation avec le Québec ». Mais la nouvelle adresse de la représentation diplomatique française, sur Grande Allée depuis la mi-avril, « ne cède en rien au prestige » tout en s’adaptant au monde moderne. Le consul général allait aussi aborder le sujet de l’exposition à Québec du Traité de Paris, dont le correspondant parisien du Devoir avait expliqué à l’époque que M. Chibaeff avait dû jouer des coudes, l’ambassadeur de France à Ottawa -muté depuis- s’opposant à cette exposition.

Dans d’autres domaines, M. Chibaeff allait rappeler entre autres les relations économiques privilégiées entre la France et le Québec, la place importante de la communauté française à Montréal -considérée comme la plus importante hors Europe, et devant New York-, la mise en place depuis 2008 des reconnaissances mutuelles de diplômes (en concédant néanmoins qu’« il peut encore y avoir, dans certains secteurs, des obstacles », comme Radio Canada a pu récemment en faire état), ou encore la coopération scientifique et la jeunesse.

L’intégralité du discours de Nicolas Chibaeff est à retrouver ici.

(*) Dès que les nominations seront publiées au Journal officiel, Soir Américain publiera un bilan des années à Québec de M. Chibaeff et un portrait de la diplomate appelée à lui succéder.

Sécurité sociale: mise à jour des accords entre la France et le Québec

Arrivée à Québec mercredi 27 avril, dans la foulée du conseil des ministres, la ministre française de la Fonction publique Annick Girardin -par ailleurs élue de Saint-Pierre et Miquelon- avait un agenda chargé jeudi 28. En fin de journée, elle rencontrait la ministre québécoise des Relations internationales Christine St-Pierre afin de mettre à jour les accords de sécurité sociale entre la France et le Québec, et y inclure les voisins de Saint-Pierre, Miquelon, et Langlade.

Selon le site du cleiss, deux ententes gèrent les relations de sécurité sociale entre les résidents français et les résidents québécois: d’une part l’entente de 2003 (qui abroge celle de 1979 et vise principalement les travailleurs), d’autre part le protocole d’entente de 1998 (qui concerne surtout les étudiants, coopérants, et ayant-droits).

Les avenants signés le 28 avril au Musée de l’Amérique française entre la ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec Christine St-Pierre et la ministre de la Fonction publique de la République française Annick Girardin permettront notamment à davantage de personnes, incluant la population de Saint-Pierre-et-Miquelon, de bénéficier de la protection sociale dans les domaines de la santé, des accidents du travail et des maladies professionnelles que permettent ces deux accords.

« Ces modifications répondent à un accroissement de la mobilité entre nos territoires, signe que la relation entre le Québec et la France n’a jamais été aussi vivante. À l’aube de la Rencontre alternée des premiers ministres qui se déroulera prochainement, le renouvellement de ces ententes est une démonstration éloquente de la volonté commune de la France et du Québec de renforcer leur relation historique« , a déclaré Mme St-Pierre.

« Les deux textes que nous venons de signer permettront aux résidents français de Saint-Pierre-et-Miquelon de bénéficier d’une couverture sociale quand ils seront au Québec. C’est une avancée très importante pour tous mes concitoyens de Saint-Pierre-et-Miquelon. Par ailleurs, je me félicite des nouvelles dispositions qui sont prises pour améliorer la protection sociale de tous les étudiants, lorsqu’ils effectuent une mobilité. À quelques semaines de la visite au Québec du premier ministre M. Manuel Valls, ces signatures contribuent à répondre à des attentes concrètes de Français et de Québécois« , a ajouté Mme Girardin.

La modification à l’Entente de 2003 permettra de couvrir les prestations en matière de santé pour toute personne ayant un mandat de représentation du gouvernement du Québec ou de la République française. La modification au Protocole de 1998 vise à y intégrer, en tant que bénéficiaires de la couverture en matière de santé, les post-doctorants, les étudiants inscrits dans des programmes de formation professionnelle et dans le cadre d’un programme de cotutelle ou de double diplomation ainsi que les participants aux activités de la Commission permanente de coopération franco-québécoise effectuant un stage ou un séjour d’apprentissage sur l’un des deux territoires.

Reste maintenant à souhaiter que ces mises à jour concernant le Québec soient plus rapidement transcrites dans les faits que l’accord franco-canadien, arrivé au sénat en février 2015, deux ans après sa signature en mars 2013 par Jean-Marc Ayrault (à l’époque Premier ministre), alors qu’il ne s’agissait « que » de mettre à jour un accord vieux de trente ans, puisque négocié lorsque Raymond Barre était Premier ministre.

Association Québec-France: copié-collé ministériel

Deux questions relatives au soutien financier des activités de l’Association Québec-France (dont le siège à Québec a été fermé) posées par les sénateurs Daniel Reiner (groupe Socialiste et Républicain) et François Zocchetto (UDI-UC) (ni l’un ni l’autre ne sont membres du groupe France-Québec, ou du groupe France-Canada), viennent de recevoir une réponse identique du Secrétariat d’État auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé du développement et de la francophonie. Cette réponse établit les paramètres de la collaboration entre la France et le Québec, en dehors des questions institutionnelles et économiques, et rappelle que le financement passe désormais par des financements sur projets.

« À cet égard, ces financements n’ont vocation à financer ni les frais de fonctionnement d’associations, ni des projets répétés chaque année, afin de promouvoir renouvellement et sens de l’initiative. La commission permanente de coopération franco-québécoise (CPCFQ) a ainsi retenu pour 2015-2016 des projets portés par divers acteurs de la coopération franco-québécoise, dont deux par les associations France-Québec et Québec-France (financement du prix littéraire « Marie-Claire Blais », échanges de jeunes entre municipalités françaises et québécoises). Ces associations sont invitées à soumettre des demandes de financement pour d’autres projets lors du prochain appel à projets de la CPCFQ, qui sera lancé en juin 2016 ».

La réponse du Secrétariat d’État implique également que ce type de financement permet de financer une plus grande variété de projets portés par la société civile :

« L’évolution de ces financements n’induit pas un désengagement de la France et du Québec dans le soutien aux échanges entre les sociétés civiles. Sur l’année 2015, 42 projets portés par des associations françaises et québécoises seront ainsi financés. La diversité des différentes structures (de la petite association locale au pôle de compétitivité) et la variété des thèmes couverts (santé et affaires sociales, justice, culture, économie sociale et solidaire, développement économique, mobilité des jeunes…) démontrent la vitalité des collaborations et des échanges franco-québécois. »