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Neuf candidats EnMarche au second tour des onze circonscriptions

Les candidatures en vue du second tour des élections législatives devaient être déposées rue des Saussaies, à Paris, le mardi 6 juin de 9h à 18h. Dans chacune des onze circonscriptions des Français hors de France, deux candidats ont reçu leur récépissé définitif, indique un arrêté du 6 juin publié au Journal officiel du 7. Achevée pour les imprimeurs et les routiers, la course contre la montre commence pour le personnel du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ainsi que pour les électeurs ayant choisi de voter par correspondance.

Dans neuf circonscriptions, un des deux finalistes est estampillé REM par le ministère de l’Intérieur, dans une il est estampillé MDM. Dans la 9e circonscription (qui regroupe entre autres le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, et la Libye), la candidate choisie par EnMarche puis lâchée par le.parti présidentiel, se retrouve estampillée DVD. La 9e circonscription était la seule où le député sortant (Pouria Amirshahi, PS) ne se représentait pas. C’était également la plus convoitée, avec vingt-sept candidats.

Les candidats présents au second tour dans l’ordre de présentation au premier tour

Première circonscription (Amérique du Nord)

  1. Roland Lescure (REM)
  2. Frédéric Lefebvre (LR, député sortant)

200.205 électeurs inscrits, 18,64% de participation.

Malgré une candidature dissidente à droite (celle de Damien Régnard), et malgré son classement en troisième position au Canada derrière la candidate France Insoumise Clémentine Langlois, Frédéric Lefebvre parvient à se maintenir au second tour. Il a obtenu 5.377 voix sur l’ensemble de la circonscription (14,53% des suffrages exprimés), tandis que Roland Lescure en obtenait 21.286 (soit 57,53%).

Clémentine Langlois est arrivée troisième, avec 9,1% des suffrages exprimés (2.044 voix de retard sur le député élu lors d’une partielle en juin 2013).

Dans un communiqué diffusé mardi 6 juin, Frédéric Lefebvre a invité Roland Lescure à accepter un débat sur un média américain. Davantage de détails sur le premier tour sont à lire ici.

Deuxième circonscription (Mexique et Amérique du Sud)

  1. Sergio Coronado (ECO, député sortant)
  2. Paula Forteza (REM)

75.029 électeurs, 15,48% de participation.

Élu député en 2012 sous l’étiquette EELV, Sergio Coronado a préféré apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’à Benoît Hamon. Son site de campagne indique à la fois le soutien de Europe écologie et de la France insoumise.

Au premier tour, Sergio Coronado a obtenu 2.715 voix (23,61% des suffrages exprimés), tandis que Paula Forteza en a eu 4.964 (43,17%).

Le candidat LR Pascal Drouhaud est arrivé en 3e position, avec 11,18% des voix.

Troisième circonscription (Europe du Nord)

  1. Axelle Lemaire (SOC, députée sortante)
  2. Alexander Holroyd (REM)

120.696 électeurs, 21,12% de participation.

La députée socialiste sortante arrive à se qualifier malgré seulement 2.493 voix, soit 9,83%. Son rival EnMarche obtient 14.663 voix (57,80%).

La troisième place revient à Laurence Azzena-Gougeon (Les Républicains), qui a moins de trois cents voix de retard (8,82%), et le candidat France insoumise Olivier Tonneau est quatrième, avec moins de six cents voix de retard sur l’ancienne ministre du quinquennat Hollande.

Quatrième circonscription (Benelux)

  1. Pieyre-Alexandre Anglade (REM)
  2. Sophie Rauszer (FI)

122.765 électeurs inscrits, 22,66% de participation.

Le candidat EnMarche a obtenu 14.461 voix, soit 52,27% des suffrages. La candidate de la France insoumise se qualifie avec 3.030 voix (10,95%), devançant d’un peu plus de trois cents voix l’écologiste Perrine Ledan (9,78%) et d’un peu plus de cinq cents voix la candidate Les Républicains Valérie Bros (9,08%).

Cinquième circonscription (Péninsule ibérique, Andorre, Monaco)

  1. François Ralle-Andreoli (FI)
  2. Samantha Cazebonne (REM)

91.374 inscrits, 15,94% de participation.

Candidate EnMarche, Samantha Cazebonne obtient 7.274 voix (50,36%). Conseiller consulaire Front de Gauche de Madrid, François Ralle-Andreoli obtient 2.242 voix (15,52%). Il ne devance Laurence Sailliet (LR) que d’une cinquantaine de voix (elle obtient 15,11%) mais dépasse la candidate socialiste Gabrielle Siry de plus d’un millier de voix (elle arrive à 8,13% des suffrages exprimés).

Cette circonscription est l’une des deux seules où le Front national a dépassé les 5% des suffrages exprimés (5,66% pour Natacha Barral).

Sixième circonscription (Suisse, Liechtenstein)

  1. Claudine Schmid (LR, députée sortante)
  2. Joachim Son-Forget (REM)

127.486 électeurs inscrits, 20,19% de participation.

C’est dans cette circonscription que le parti fondé par Emmanuel Macron obtient son plus haut score: les 16.273 voix attribuées à Joachim Son-Forget représentent 63,55% des suffrages exprimés. La députée sortante Claudine Schmid se maintient avec quatre fois moins de voix: 4.036 suffrages (15,76%).

Septième circonscription (Europe centrale, Balkans)

  1. Pierre-Yves Le Borgn’ (SOC, député sortant)
  2. Frédéric Petit (MDM)

105.955 inscrits, participation de 25,44%.

EnMarche n’avait pas présenté de candidat, laissant la place libre au Modem Frédéric Petit, qui obtient 14.359 voix (54,03%). Le député socialiste sortant Pierre-Yves Le Borgn’ est loin derrière, avec presque quatre fois moins de voix (3.689 suffrages, soit 13,88%).

Huitième circonscription (Italie, Israël, Chypre et Turquie)

  1. Meyer Habib (UDI, député sortant)
  2. Florence Drory (REM)

121.399 inscrits, 11.413 votant: avec seulement 9,40% de participation, il s’agit de la circonscription la plus abstentionniste.

Arrivée en tête avec 4.150 voix (36,73%) la candidate EnMarche Florence Drory devance d’une courte tête le député UDI élu lors de la partielle de juin 2013 Meyer Habib. Ce dernier obtient 4.013 voix (35,51%).

La troisième place revient à Hélène Panoussis (France insoumise) qui obtient 7,38%. Députée socialiste de 2012 à 2013, puis démissionnaire du PS pour cause de désaccords sur la ligne gouvernementale, Daphna Poznanski-Benhamou arrive quatrième avec 667 voix (5,90%). La candidate écologiste Nil Delahaye rate de peu la barre des 5% nécessaires au remboursement partiel des frais de campagnes: avec 563 voix, elle arrive à… 4,98%.

Neuvième circonscription (Maghreb, Afrique de l’Ouest, hors Bénin, Ganha, Nigeria)

  1. M’Jid El Guerrab (DIV)
  2. Leila Aichi (DVD)

107.796 inscrits, 14,57% de participation.

Sur vingt-sept candidats, cinq ont obtenu plus de 5% des suffrages.

Les deux qualifiés se revendiquent tous deux de EnMarche bien qu’au moment du premier tour aucun des deux n’avait été classé ainsi par le ministère de l’Intérieur.

Sénatrice de Paris depuis 2011 (groupe écologiste) Leila Aichi avait déposé sa candidature sous l’étiquette du parti présidentiel avec rattachement au Modem, selon elle du fait de l’accord entre Emmanuel Macron et François Bayrou. Toutefois EnMarche dit le pas lui avoir donné d’investiture (lire ici). Elle a obtenu 3.135 voix (20,29%), soit 210 voix seulement de plus que M’Jid El Guerrab (2.925 voix, 18,93%).

Le candidat Les Républicains Erwan Borhan Davoux arrive troisième (2.039 voix, 13,20%), devant le candidat socialiste Didier Le Bret 1.822 voix, 11,79%) et le candidat France insoumise Patrice Finel (1.423 voix, 9,21%).

Dixième circonscription (Moyen-Orient et une majeure partie de l’Afrique)

  1. Amal Amélia Lakrafi (REM)
  2. Alain Marsaud (LR, député sortant)

99.374 électeurs inscrits, 19,54% de participation.

La candidate EnMarche obtient 11.515 voix, soit 60,08%. Elle arrive loin devant le député sortant Alain Marsaud (LR), ancien magistrat antiterroriste lors de la vague d’attentats en France dans les années 80, élu deux fois député de la Haute-Vienne avant de devenir député des Français de l’étranger (3.620 voix, 18,89%).

Cette circonscription est l’une des deux seules où le Front national a dépassé les 5% de suffrages exprimés (5,53% pour Stéphane Sakoschek).

Onzième circonscription (Europe de l’est, majeure partie de l’Asie, Océanie)

  1. Thierry Mariani (LR, député sortant)
  2. Anne Genetet (REM)

92.766 électeurs inscrits, 27,62% de participation.

Anne Genetet obtient 13.732 voix, soit 54,11% des suffrages exprimés. Avec trois fois moins de voix (4.766, soit 18,78%), le député LR sortant Thierry Mariani, député du Vaucluse de 1993 à 2010, parvient à être au second tour. Il est cependant loin devant le candidat PS Florian Bohème (7,13%), le candidat FI Dimitri Sawosik (6,51%) et l’un des candidats DVD Francis Nizet (5,89%).


Les candidats n’ont que jusqu’à ce mercredi 7 juin à 10h (heure de Paris) pour remettre leur matériel de propagande. Les enveloppes électorales doivent quitter Paris le jeudi 8 juin.

Si vous avez opté pour le vote par correspondance, votre enveloppe avec bulletin de vote et pièce d’identité française doit parvenir à votre poste consulaire au plus tard le jeudi 15 juin dans les deux premières circonscriptions, le lendemain dans le reste du monde. Plus de 119.000 électeurs ont opté pour le vote par correspondance, dont un tiers vivent au Canada ou aux USA.

Si vous préférez voter à l’urne, le second tour des élections législatives aura lieu le samedi 17 juin pour la première fois et la deuxième circonscription, le dimanche 18 juin pour les autres. Pensez à surveiller l’adresse courriel que vous avez donnée au consulat afin de bien connaître le lieu du scrutin et l’heure de fermeture de votre bureau de vote, ou d’être informé si votre enveloppe de vote par correspondance n’est pas arrivée dans les délais impartis.

Législatives à Québec: un débat sans son mais des rencontres réelles

La circonscription de Québec compte environ 9600 électeurs inscrits sur la liste électorale consulaire. Un corps électoral qui s’intéresse aux débats, et qui fait l’objet de plusieurs visites de la part des candidats.

Lors du débat organisé par French Morning et Maudits Français mardi dernier, une dizaine de citoyens se sont réunis dans un pub au centre-ville de Québec pour écouter les candidats et discuter des enjeux. Las, faute de son, la retransmission fut rapidement écourtée, pour ne garder que l’image et laisser les électeurs discuter de politique générale et des enjeux pour les Français de l’étranger. Un compte-rendu relativement exhaustif est disponible sur TV5 Monde.

Ci-dessous, le débat (mettez un casque et le son au maximum pour pouvoir entendre un peu).

L’occasion d’entendre les candidats n’est que partie remise, puisque c’est une fin de semaine sous le signe des rencontres électorales qui s’annonce à Québec.

Sont également annoncés la semaine prochaine:

  • Frédéric Lefebvre (LR), le 29 mai, à 18h, au Louis-Hébert, sur Grande-Allée.
  • Vincent Boileau-Autain (Go2017), le 1er juin, au Temps Partiel, sur d’Aiguillon.

De Lescure à Langlois, dix-neuf candidats

Dix-neuf candidats se disputeront le samedi 3 juin 2017 les suffrages des deux cents mille électeurs inscrits de la première circonscription législative des Français hors de France, qui regroupe le Canada et les États-Unis. Frédéric Lefebvre, député élu lors de la partielle de 2013, se représente. Le débat coorganisé par French Morning se déroulera le 23 mai.

À l’occasion du 1er tour des élections générales du 2 juin 2012, dix-huit candidats se présentaient devant 156.000 électeurs. La participation avait été de 20,40%. À l’occasion de l’élection partielle du 25 mai 2013, douze candidats briguaient les suffrages de près de 152.000 électeurs inscrits, et la participation avait été de 13,47%, une baisse logique pour une élection partielle.

Dans l’arrêté du 15 mai (publié au Journal officiel du 16 mai) le candidat de La République en marche ouvre… la marche, la candidate de la France insoumise la ferme.

Les candidats

1. M. Roland Lescure, remplaçante Mme Pascale Richard

2. Mme Julie Morel, remplaçante Mme Méline Le Gourrierec

3. M. Arnaud Dumas de Rauly, remplaçant M. Pascal Dubois

4. Mme Elise Desaulniers, remplaçant M. Renan Larue

5. M. Frédéric Lefebvre, remplaçante Mme Claire de Gérin-Ricard

6. Mme Jocelyne Le Boulicaut, remplaçant M. François Doucet

7. Mme Christine Agathon-Burton, remplaçant M. Gaspard Skoda

8. Mme Laure Pascarel, remplaçant M. Albert Amar

9. M. Damien Regnard, remplaçant M. François Pichard du Page

10. M. David Sanchez David, remplaçant M. Jean Lenormant

11. Mme Marianne-Ségolène Gindrey, remplaçant M. Gérard Jabut

12. M. Vincent Boileau-Autin, remplaçante Mme Elodie Brun-Mandon

13. M. David Lawson, remplaçante Mme Laurence Ameur

14. M. Florent Fernandez, remplaçant M. Jean-Sylvain Boige

15. M. Yan Chantrel, remplaçante Mme Morgane Rolland

16. Mme Fanny Etter, remplaçant M. Yann Ollivier

17. M. Balie Topla, remplaçante Mme Albane Boin

18. M. Denis Franceskin, remplaçante Mme Sandra Roca-Ribet

19. Mme Clémentine Langlois, remplaçant M. Nicolas André

Rappelons que cette année le vote par internet est suspendu, en France comme aux Pays-Bas, pour cause de risque de piratage informatique. Une PPL sénatoriale a été déposée en mars dernier, mais évidemment pas encore étudiée. Les seules possibilités pour voter sont donc:

– à l’urne: surveillez votre courriel de convocation ou vérifiez dans l’enveloppe électorale si l’adresse de votre centre de vote est la même qu’à la présidentielle

– par correspondance: si vous vous êtes inscrits pour ce mode de scrutin, votre pli doit parvenir à votre poste consulaire au plus tard le 1er juin. Sinon, rien ne vous empêche de voter à l’urne.

– par procuration: si vous n’avez pas déjà rempli de procuration, renseignez-vous auprès de votre poste consulaire pour connaître les heures d’ouverture ou voir si une tournée consulaire est prévue. Les équipes de certains candidats ont prévu des dispositifs pour regrouper les procurations: si vous ne connaissez personne pour aller voter à votre place, et que vous savez à qui vous voulez accorder votre suffrage, n’hésitez pas à les contacter.

Les bureaux de vote ouvriront le samedi 3 juin à 8 heures et fermeront à 18 heures, sauf ceux à fermeture retardée, dont la liste n’a pas encore été établie. Le second tour aura lieu le samedi 17 juin sur le continent américain.

Les professions de foi et les bulletins seront centralisés en France le jeudi 18 mai, avant d’être acheminés vers votre domicile par voie postale, accompagnées si vous l’avez demandé du matériel relatif au vote par correspondance.

Dix-neuf candidats sur notre circonscription, c’est certes une nouveauté. Mais il convient de relativiser, pour deux raisons. D’une part il s’agit d’une élection récente, conséquence d’un redécoupage électoral intervenu dans le quinquennat Sarkozy. D’autre part, c’est dans la médiane cette année: la 10e circonscription (où le sortant Alain Marsaud se représente) compte onze candidats, la 9e circonscription (où le sortant Pouria Amirshahi ne se représente pas) en compte vingt-sept.

Le mardi 23 mai, à 18h30 (heure de l’est), une partie des candidats se livrera à un débat. Cette année, le débat aura lieu à Montréal -il se passait à New York en 2012 et 2013- et French Morning aura comme partenaire le site montréalais Maudits Français. Davantage de renseignements sur French Morning, dont les critères de sélection des participants. Pour y assister, l’entrée est libre, mais l’inscription est obligatoire.

Roland Lescure investi par EnMarche!

Roland Lescure sera le candidat macroniste dans la 1ère circonscription des Français hors de France (USA et Canada), indique ce jeudi 11 mai un communiqué de EnMarche!, rebaptisé La République en marche. De passage à Québec voici un mois, il avait indiqué à Soir Américain n’être pas candidat.

Petit-fils de Pierre de Lescure (cofondateur des Éditions de Minuit), fils François Lescure (résistant et pilier du journal L’Humanité), demi-frère de Pierre Lescure (journaliste, homme d’affaires, et depuis 2014 président du Festival de Cannes), Roland Lescure n’a pas choisi la voie pourtant toute tracée du vaste monde de la communication. Après Polytechnique, il s’est lancé dans la finance. Tout d’abord dans les années 90 pour des organismes dépendant de Bercy (l’Insee entre autres), puis dans la gestion d’actifs pour une filiale de la Caisse des dépôts, ainsi que pour Groupama.

Roland Lescure, le 9 avril à La Ninkasi Saint-Jean. Photo F.A.

En 2009, un cabinet de recrutement le mettait en contact avec la Caisse de dépôts et de placements du Québec (CDPQ), et il s’installa à Montréal avec un confortable salaire et la promesse d’une belle retraite. Ses fonctions l’ont mené à divers déplacements, évidemment fréquemment à Québec, mais aussi entre autres en France. Cependant, il nous expliquait le 9 avril dernier n’avoir rencontré Emmanuel Macron qu’une fois dans le cadre de ses fonctions, mais pas encore dans le cadre de son engagement politique, alors qu’il a rejoint EnMarche dès avril 2016.

Lors de sa venue à La Ninkasi Saint-Jean (à Québec) le mois dernier par un beau dimanche ensoleillé dans la foulée de son départ de la CDPQ, Roland Lescure se considérait encore comme un « militant comme un autre« . Il expliquait ne pas regarder vers les législatives, mais uniquement mettre « toutes les énergies sur le premier tour » de la présidentielle, comme une course d’obstacles.

Depuis un an, Roland Lescure possède la citoyenneté canadienne. Pour la petite histoire, ce quinquagénaire a offert à sa fille pour Noël l’ouvrage de son candidat favori (aujourd’hui élu président) alors que celle-ci lui offrait celui de Jean-Luc Mélenchon, qu’il a indiqué avoir lu.

Clémentine Langlois, candidate de la France insoumise

Clémentine Langlois a été élue par des militants de la France insoumise de la première circonscription des Français de l’étranger (USA-Canada), afin de les représenter lors des législatives qui se dérouleront les samedis 3 et 17 juin 2017.

Clémentine Langlois a travaillé comme consultante dans le secteur santé-social avant d’atterrir il y a un an à Ottawa pour y reprendre des études. Elle souhaite se

Clémentine Langlois. Photo DR.

spécialiser en épidémiologie. Engagée à gauche depuis une vingtaine d’années, elle explique avoir créé en 2015 le groupe des insoumis de Paris 15e. Depuis 2016, elle coanime le groupe d’appui d’Ottawa.

Convaincue que la France insoumise « n’est qu’au début de son histoire », la candidate compte mettre l’accent durant la courte campagne qui débute « sur la priorité donnée au développement des économies locales, la transition écologique et la justice sociale ».

Dans sa profession de foi, la candidate annonçait qu’elle allait sillonner « largement notre circonscription » pour se consacrer « aux rencontres, au partage et au renfort de la cohésion » des insoumis, dans le but de représenter les Français des USA et du Canada à l’Assemblée nationale « et porter haut et fort le message d’universalité que notre position particulière exige que nous défendions ».

Âgée de 44 ans et mère de deux enfants, Clémentine Langlois est par ailleurs la fondatrice de Fongwama, une association congolaise qui développe des applications libres dans le domaine de la santé et de l’éducation.

Les élections-éclair qui ont mené à la désignation de Clémentine Langlois comme candidate de la France insoumise dans notre circonscription par 56 voix sur 126 électeurs ayant pris part au vote (contre 47 voix pour le candidat de Montréal et 14 voix pour celui de New York) font suite à un retournement de situation intervenu le 3 mai.

Dix jours après le premier tour de la présidentielle, l’investiture obtenue en janvier 2017 par Eléonore Gachet (de San Francisco) semblait devenue « illégitime » auprès de certains militants de Montréal. Ceux-ci se sentaient non représentés eu égard au bon score de Jean-Luc Mélenchon dans la métropole économique du Québec, où les Français votent traditionnellement à gauche. Cependant, une candidature autre que montréalaise fait sens: c’est dans les autres villes du Canada et des États-Unis que le plus gros du travail est à faire si la candidate de la gauche veut remporter la circonscription détenue depuis le 9 juin 2013 par Frédéric Lefebvre.

Reste maintenant à ce que la commission électorale de la France insoumise statue sur cette candidature et la valide rapidement. Il faudra ensuite la déposer officiellement avant le vendredi 12 mai à 18h (heure de Paris), comme nous l’avions indiqué le 25 avril.

Les législatives s’étaleront du 3 au 18 juin

Dans la foulée du premier tour de la présidentielle (qui s’est tenu les 22 et 23 avril), un décret du 24 avril précise les dates et les modalités des élections législatives qui auront lieu les 3, 4, 10 et 11 juin pour le premier tour, les 17 et 18 juin pour le second tour.

Ce décret, publié au JO du 25 avril, indique que les bureaux de vote seront ouverts de 8h à 18h, sauf dérogation, la fermeture la plus tardive ne pouvant toutefois pas intervenir après 20h (heure locale).

Les électeurs sont convoqués pour le premier tour:

  • le samedi 3 juin dans la première circonscription des Français hors de France (Canada, USA), dans la deuxième circonscription (Amérique du Sud – Mexique), et en Polynésie;
  • le dimanche 4 juin dans les neuf autres circonscriptions des Français de l’étranger;
  • le samedi 10 juin à Saint-Pierre et Miquelon, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, et dans les départements français d’Amérique (Guadeloupe, Martinique, Guyane);
  • le dimanche 11 juin en France hexagonale ainsi que dans le reste des outremers.

Le cas échéant, le second tour aura lieu:

  • le samedi 17 juin en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, à Saint-Pierre et Miquelon, en Polynésie, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, en Guadeloupe, Martinique, et Guyane;
  • le dimanche 18 juin en France hexagonale, dans le reste des outremers, et dans les neuf autres circonscriptions des Français de l’étranger.

Étalement des candidatures

Diverses dates sont fixées pour se porter candidat:

  • pour la Polynésie, les candidatures sont à déposer auprès du représentant de l’État dès maintenant, et jusqu’au 12 mai à 18h heure locale;
  • pour les onze circonscriptions des Français de l’étranger, les candidatures sont à adresser au ministère de l’Intérieur entre le 8 mai à midi et le 12 mai à 18h heure de Paris;
  • pour le reste des outremers et pour la France hexagonale, les candidatures doivent être reçues par le représentant de l’État entre le 15 mai et le 19 mai à 18h heure locale.

Cette année, les Français de l’étranger ne pourront pas recourir au vote électronique: devant un risque de cyberattaque, la France a décidé de s’aligner sur ses voisins des Pays-Bas. Dans la foulée de cette annonce, le sénateur (apparenté Les Républicains) Robert del Picchia avait déposé une proposition de loi instaurant un délai de trois semaines entre les deux tours des législatives pour les Français hors de France.

Pour le vote par correspondance postale, il fallait se signaler au plus tard le 14 avril, jour férié au Canada et aux USA (en 2017, c’était le Vendredi Saint).

Le Quai d’Orsay a prévu d’ouvrir davantage de bureaux de vote qu’aux législatives de 2012 (et 2013 en Amérique du Nord), sur les mêmes sites que pour la présidentielle. Si vous craignez de ne pas pouvoir voter à l’urne, il est temps de faire une procuration auprès de votre poste consulaire ou du consul honoraire: la marche à suivre est expliquée ici.

Damien Regnard annonce sa candidature

Damien Regnard, conseiller AFE depuis 2009, a annoncé ce vendredi 14 avril sa candidature aux législatives de 2017 dans notre circonscription. 

Âgé de 51 ans, établi en Louisiane depuis une vingtaine d’années, il s’était déjà présenté à la législative partielle de 2013. Natif de Paris, mais d’origine auvergnate, il a navigué enfant entre Montréal et Lyon et étudié à Aix-en-Provence. Sa carrière professionnelle a débuté dans l’immobilier avant de se réorienter dans les activités de service au commerce international. En s’installant en Louisiane, il a développé la filiale américaine d’un grand groupe français.

« Je suis votre candidat […] Je partage le dynamisme de ceux qui ont choisi l’aventure de mener leur vie à l’étranger tout en portant haut la fierté de leur pays d’origine, notre France » indique-t-il dans l’annonce de sa candidature.

Vincent Boileau-Autin se lance en politique

Premier marié homosexuel de France dès l’adoption de la loi en 2013, Vincent Boileau-Autin a quitté Montpellier ce dimanche 19 février pour Montréal, où travaille désormais son époux Bruno.

Source: compte Twitter @TBoussaries

Source: compte Twitter @TBoussaries

En début de semaine, Thierry Boussarie, consultant en communication numérique, a annoncé que Vincent Boileau-Autin était candidat dans la 1ère circonscription des Français hors de France pour les élections législatives qui auront lieu au printemps, dans la foulée de la présidentielle.

Dans un entretien publié ce dimanche par 20 Minutes, ce nouveau venu en politique explique qu’il ne se lance pas dans la course pour gagner, mais pour apporter « un vent de fraîcheur » alors que la campagne présidentielle revêt à ses yeux « un goût amer, un goût d’eau sale ».

Yan Chantrel en campagne pour les Législatives 2017

Le 3 novembre 2016, Yan Chantrel venait à Québec pour la deuxième fois rencontrer les électeurs de la circonscription où il est candidat depuis septembre sous la bannière du Parti socialiste.

C’est un jeune (37 ans) candidat plein d’énergie qui a commencé à parcourir la circonscription très en avance, pour présenter un projet résolument affiché comme « progressiste » et convaincre les électeurs. La stratégie rappelle évidemment celle -payante- de Corine Narassiguin en 2012 (il faisait alors partie de son équipe de campagne), qui était partie très tôt pour faire campagne et sillonner la zone. Accompagné du sénateur Jean-Yves Leconte, il rencontrait des membres de la communauté française de Québec en petit comité. Soir Américain l’a interrogé sur ses ambitions et motivations.

Rejoindre les électeurs, avec un projet « progressiste »

Comment rejoindre une circonscription si grande, et si peu mobilisée? Il a décidé de s’y consacrer à temps plein, ayant pris un congé sans solde et assumant les risques personnel et financier d’une campagne. Il attend également de sa plateforme qu’elle puisse générer des idées et mobiliser les citoyens. Cette idée de faire remonter ce qui vient du terrain articule d’ailleurs l’idée qu’il se fait d’un éventuel mandat.

Siégeant à l’AFE depuis 2014 (il fait partie de la Commission du commerce extérieur, du développement durable, de l’emploi et de la formation) au sein du groupe Français du monde, écologie et solidarité, il souhaite faire valoir « notre particularité en tant que Français progressistes d’Amérique du nord ». Yan Chantrel se pose également en candidat de la base, émergeant d’une primaire locale et tirant sa légitimité du terrain, affirmant que les gens ont bien compris sa démarche. Interrogé sur l’impact d’une étiquette PS et le mécontentement hexagonal, il se pose en « agitateur d’idées du PS », qu’il souhaite « réformer de l’intérieur » et fait valoir certaines positions de la FFE-PS « opposées au gouvernement », tout en affirmant ne pas être redevable des instances centrales.

Le député des français de l’étranger, un député comme les autres?

Yan Chantrel, le 3 novembre 2016. Photo DR.

Yan Chantrel, le 3 novembre 2016. Photo DR.

L’homme conçoit le rôle de député des français de l’étranger comme très particulier, représentant plusieurs cultures, non juste celle du français expatrié. Un éloignement géographique qui permet un certain recul, pour pouvoir dire à l’Hexagone le positif comme le négatif. Pour Yan Chantrel, les français n’ont pas toujours conscience de ce qui se passe bien dans le pays, et il peut être intéressant de le leur rappeler, de l’extérieur, de faire reconnaitre l’apport et la richesse des français de l’étranger, de casser l’idée auprès de l’opinion publique française que leur compatriotes s’exilent pour des causes fiscales.

Des enjeux majeurs

L’accès à l’éducation en français est l’un des premiers enjeux qu’il souhaite défendre, sans toutefois la réduire à la seule fréquentation des lycées français. Plus que des bourses, ce sont avant tout des initiatives du type FLAM ou une prise en charge des cours du CNED pour permettre le maintien du lien avec l’instruction française qui sont privilégiées dans son programme, qui s’inscrit dans une perspective plus globale de diplomatie par la francophonie.

Interrogé sur les valeurs fondamentales qui sous-tendent son engagement, le candidat a tenu a parler de citoyenneté, celle qui n’a pas de frontière, qui permet d’éviter le repli sur soi. Dénonçant une gauche « parfois trop défensive » sur cet enjeu, se prononçant contre l’assimilation au profit de l’intégration, il souhaite « mener cette bataille » et promouvoir des valeurs d’ouverture et de diversité. Des valeurs qui passeraient concrètement par une mobilité des jeunes français de 18 à 25 ans, qui iraient passer un mois à l’étranger, pris en charge par l’État.

Le candidat poursuit sa campagne dans le nord-est de la circonscription dans les prochaines semaines. Il se déplacera vers l’ouest en janvier.

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